Environnement, santé ou plaisir : comment le design actif engage les collaborateurs ?

A l’approche des Jeux Olympiques certains de nos clients s’interrogent sur l’intérêt du Design Actif dans leurs espaces de travail, une méthode incitant les personnes à agir naturellement. Si cette pratique est courante dans nos rues depuis quelques années pour lutter contre la sédentarité, elle s’installe désormais dans les locaux de certaines entreprises.

Peut-elle, au-delà de la mobilité, bouger les lignes et insuffler de nouvelles pratiques plus vertueuses ? Pour l’environnement, la santé ou juste pour le plaisir, comment les locaux peuvent-ils participer à porter les engagements environnementaux, QVT ou les valeurs des organisations, tout en prenant soin de leurs collaborateurs ?

Eric Vermande, Image et Style Director et Diane Mendes, People & Transformation Manager, se sont intéressés au sujet.

Exemple de design actif

Exemple de design actif

Le Design Actif, la piste vers de nouveaux usages (au pas de course).

Qui n’a pas préféré monter les marches dans le métro, plutôt que de prendre l’escalator, séduit par un challenge ludique, coloré ou interactif ? Ces messages de calories brulées, valorisants ou pédagogiques, même s’ils portent à sourire, nous poussent à agir.

Afin de lutter contre la sédentarité, le Design Actif s’est principalement développé autour de solutions encourageant le sport. Pourtant, si les pistes d’athlétismes apparaissent dans les couloirs, leur rôle consiste à créer des parcours, pensés pour activer de manière naturelle les collaborateurs. Pour autant l’objectif n’est pas de les pousser à courir en costume et d’arriver en réunion chemise mouillée. L’activité physique est l’un des leviers, mais pas le seul. L’activité cérébrale est tout aussi importante.

Le Design Actif va pouvoir accompagner au jour le jour les messages clés des entreprises. Il peut aider l’ensemble des organisations dans leurs pratiques. La mise en place de la RSE par exemple. Le Design Actif peut aider dans ce sens.

Au-delà, nous pouvons imaginer des parcours contribuant au Bien-être (QCVT), insufflant des valeurs (marque employeur), ou de nouvelles manières de travailler (flex-office).

Le Design Actif concerne bien l’adoption naturelle de pratiques quelles qu’elles soient.

Induire pour agir, du parcours à l’expérience, tout est à créer

La notion de parcours est importante pour créer une expérience et initier de nouvelles habitudes.

Ce parcours doit être autoporteur et désirable. Chaque utilisateur doit pouvoir l’utiliser à tout moment de la journée, sans explication.

Tout est fait pour induire et créer un environnement incitatif qui va s’implanter dans le quotidien. Le message est positif, pédagogique, cohérent avec les valeurs, gratifiant pour celui qui le suit.

Exemple de design actif

Exemple de design actif

Créer un nouveau terrain de jeu où jouer avec les collaborateurs

On part des valeurs, de la sémantique. On sort du comptage de calories pour jouer avec le collaborateur, le projeter dans une dynamique.

Le graphisme est un véritable levier : explicite ou implicite, il crée les flux. Des chemins avec des phases actives et directionnelles… Au-delà de la dépense physique, l’important est de favoriser le contact d’un maximum de monde.

Affichages, signalétique, fresques, détournement d’objets, toutes les pistes peuvent être explorées.

Suivre un fil bleu qui guide vers des activités par exemple. Ou encore des détournements d’objets ou l’on ne voit pas le même message selon comment on est positionné (assis, debout) dans une optique d’ouverture d’esprit.

Il est également important de travailler le branding pour créer l’appartenance. Si l’utilisation des couleurs contribue à créer l’envie de la découverte, il ne reste pas moins que l’idéal est de créer des parcours qui s’intègrent dans les espaces de manière naturelle. Induire un positionnement pérenne comme une perception événementielle plus éphémère.

Les steps pour engager sur la durée

Une habitude se crée au bout de 21 jours.

Par ailleurs, les études réalisées par les villes montrent l’importance de penser des parcours évolutifs, pour éviter, une fois la phase de découverte passée, un abandon de la pratique.

Step 1 : Compréhension objectifs et enjeux recherchés

La première étape est d’identifier les objectifs. On ne fait pas du design actif pour faire du design actif. Est-ce que l’on crée un ou plusieurs parcours ? Va-t-on agir sur la RSE, les valeurs, la QVT ?

Step 2 : Analyse des usages et des besoins collaborateurs

Il est nécessaire de s’adapter au public et à la culture d’entreprise pour les sensibiliser au mieux.

Cela nécessite de comprendre ce qui les touche. Au même titre que pour un parcours collaborateur, on va s’intéresser aux habitudes. En tant qu’experts de l’aménagement d’espaces, les équipes Parella analysent les séquençages de la journée, les besoins, les déplacements. Cela va permettre de créer des phases actives et directionnelles. Il est important de bien penser les usages pour éviter une sur sollicitation qui serait contre-productive.

Mais également peut-être d’identifier ceux qui pourront être détournés et de donner du sens, en impliquant les collaborateurs par des ateliers dynamiques, fédérateurs et ludiques.

Step 3 : Phase d’usage et évolutions

L’expérimentation pourrait être une première étape pour comprendre le pic de maturité et voir comment les collaborateurs réagissent.

Selon les enjeux et besoins détectés, un accompagnement managérial permettra aux collaborateurs de s’autoriser des moments plus ludiques. On pourra également ponctuer le parcours avec des animations (coaching sportif par exemple).

Il est également possible de faire vivre les parcours au gré des événements importants pour l’entreprise.

On peut également imaginer un changement de couleur pour la semaine du cancer du sein. Ou un lancement avec les Jeux Olympiques.

Evolutif pour ancrer le changement durablement

La mise en place et le retrait des parcours doivent rester faciles et peu onéreux afin de pouvoir proposer de nouvelles expériences qui s’adaptent aux différentes maturités des usagers. S’appuyer sur des spécialistes de l’accompagnement au changement permet de créer des parcours évolutifs qui ancrent durablement le changement dans le monde de l’entreprise.